Disposant désormais de trois modèles, l’Armée effectue tous les test imaginables d’endurance et d’efficacité pour déterminer quel sera le meilleur. Pour l’instant, la Willys recueille de bons suffrages, grâce notamment à son moteur, le fameux « Go Devil » qui surclasse nettement les autres mécaniques, mal adaptées de ses concurrentes. Il n’empêche que chacun réalisera les 1.500 exemplaires commandés.
Ce sera la 40 BCR chez Bantam, la GP chez Ford et la MA chez Willys. Pour cette dernière, la Quad proto dépassant nettement le bilan poids imposé, il faudra effectuer un important travail d’allègement. On rognera ainsi le métal partout où cela était possible, en coupant les boulons trop long, et en ne passant même qu’uns seule couche de peinture, sans quoi le poids limite aurait été dépassé… !
Cette fois-ci, les essais comparatifs peuvent se poursuivre à plus grande échelle, dans le chaud, le froid, et même sur certains terrains de bataille d’Afrique, de Chine, et d’URSS, avant même que les USA n’entrent en guerre. A l’issue de cette grande confrontation, l’Armée tranche. Ce sera la Willys. Bantam, initiateur est évincé. Il fournira sa dernière 40 BRC, la veille de Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, et produira ensuite des remorques de Jeep. Piètre compensation…. Quant aux 40 BRC, Ford GP, et Willys MA, pour la plupart, elles partiront en Grande Bretagne et en URSS, dans le cadre de la loi Prêt Bail.