Après la guerre, on dénombre environ 22.000 Jeep - Ford ou Willys - sur le territoire français. Récupérées par l'Armée Française, seulement 50% d'entre elles sont en état de fonctionner. Il faut désormais considérer leur entretien. Hotchkiss est donc chargé en 1952 de fabriquer des pièces de rechange. Grâce à cette manne, les Etablissements de Réserve Générale du Matériel Automobile (ERGM/AU de la Maltournée) vont reconstruire pas moins de 11.000 Jeep, tout en ne prêtant aucune attention à la concordance des pièces. Ces reconstructions ne seront donc ni des Willys, ni des Ford, ni des Hotchkiss... mais de terribles bitzas, véritables enfers pour les collectionneurs !
Dès 1955, les choses deviennent sérieuses. Hotchkiss construit sous licence des Willys. Ceci enchantera les militaires français qui s'avéraient peu convaincus par les productions nationales et tenaient à leur chère Jeep. Dans un premier temps, quelques centaines d'Hotchkiss MB seront produites avant un remaniement du modèle fin 1956, date à laquelle l'appellation deviendra M201. Près de 28.000 exemplaires seront ainsi produits jusqu'à 1966.